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Le XIXème siècle
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Honoré de Balzac, La Peau de chagrin, 1831 

Le roman de Balzac, La Peau de chagrin, paru en 1831, ressemble à un conte fantastique. Alors qu’il est prêt à se suicider par désespoir, le jeune héros, Raphaël de Valentin reçoit d’un vieil antiquaire une « peau de chagrin » qui  lui donne le pouvoir magique de voir tous ses désirs exaucés. Mais à chaque désir, la peau rétrécit, image terrible de la réduction de sa durée de vie. Dans sa vaste fresque, La Comédie humaine, Balzac place ce roman en tête des « Études philosophiques », car, dans une société qui permet à la jeunesse tous les excès, l’étrange aventure du héros pose une question existentielle fondamentale : pour reculer la mort, faut-il renoncer à vivre avec intensité ?

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Honoré de Balzac, Mémoires de deux jeunes mariées, 1841 

Mémoires de deux jeunes mariées, roman épistolaire de Balzac paru en feuilleton en 1841, met en scène Louise de Chaulieu et Renée de Maucombe, liées par une amitié sincère durant leur jeunesse au couvent, mais séparées quand, à l’âge du mariage, elles retournent dans leur famille, la première à Paris, l’autre en province. Toutes deux sont animées d’un même désir de liberté et de bonheur, avec une claire conscience de la puissance que peuvent exercer les femmes, leurs échanges révèlent cependant les chemins bien différents suivis dans leur vie sociale et leurs choix amoureux. Comment la polyphonie propre au roman épistolaire fait-elle ressortir l’opposition des deux héroïnes ? 

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Jules-Amédée Barbey d'Aurevilly, Le Chevalier Des Touches, 1864

Le Chevalier des Touches, un roman de Barbey d’Aurevilly d’abord publié en feuilleton, puis édité en volume en 1864, est le reflet de tous les courants qui parcourent le XIX° siècle. Dans ce roman historique, l’auteur se sert d’un épisode de la chouannerie normande, situé à la fin de la Révolution, raconté par une de ses participantes, pour exprimer sa nostalgie d’un temps où les hommes étaient prêts à mourir pour les valeurs en lesquelles ils croyaient. Comment Barbey d'Aurevilly transforme-t-il l'Histoire en fiction ?

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Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal, 1857-1861

Entre l’aspiration vers l’idéal, une quête de la beauté absolue par l’art, ou à travers l’amour, quelle que soit la forme prise, et la plongée dans le « spleen », ce malaise profond qui attire le poète vers le gouffre, vers la mort, les poèmes du recueil des Fleurs du Mal, paru en 1857, illustrent le douloureux parcours de Baudelaire. Au confluent des mouvements du romantisme, de « l’Art pour l’Art » et du symbolisme, « j’ai de chaque chose extrait la quintessence », déclare Baudelaire. Comment le recueil révèle-t-il l’alchimie de la création poétique ?

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Alexandre Dumas Fils, La Dame aux Camélias, 1848

Dès sa parution, en 1848, le roman d'Alexandre Dumas fils, La Dame aux Camélias, remporte un immense succès, au point que Dumas l'adaptera pour le théâtre, en 1852, et que Verdi en tirera un opéra, La Traviata, en 1853. Dumas s'inspire de sa liaison avec une courtisane, Marie Duplessis, et s'attache à dépeindre avec réalisme la société de son temps. Mais c'est l'histoire d'amour entre Marie et Armand, sublimée par ses péripéties, qui donne à ce roman sa force. En quoi les personnages et le contexte dans lequel ils évoluent s'inscrivent-ils dans le mouvement romantique ? 

Hugo, Mangeront-ils?, 1886

Victor Hugo, Mangeront-ils?, in Théâtre en Liberté, 1886

Mangeront-ils ?, courte comédie de Victor Hugo, publiée en 1886 dans le recueil Théâtre en Liberté, offre une intrigue qui se rapproche du drame, plonge dans le fantastique, mais se termine heureusement ; des personnages touchants, deux amants menacés par un roi tout puissant, un voleur à la fois héroïque et grotesque… et même une sorcière ; une écriture enfin qui brise le vers classique, pour affirmer sa liberté, un mélange de registres, du pathétique au comique, en passant par le fantastique, sans jamais oublier la dimension scénique. En quoi cette pièce illustre-t-elle le romantisme et les conceptions chères à Hugo ?

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Guy de Maupassant, Contes de la Bécasse, 1883

Dans les Contes de la bécasse, recueil publié en 1883, Maupassant, à côté de nouvelles pleines d’ironie, et parfois cocasses, en insère d’autres qui, déjà, illustre une autre dimension, plus sombre, de l’écrivain, ses malaises et son profond pessimisme. C’est le cas dans Pierrot, nouvelle qui, à travers le récit du douloureux abandon et de la fin tragique d’un jeune chien, l’auteur nous offre une représentation sévère des réalités sociales. Comment le récit de Maupassant rend-il compte de la cruauté du monde ?

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Guy de Maupassant, Bel-Ami, 1885

Quand Guy de Maupassant publie, en feuilleton dans le journal Gil-Blas, en 1885, son roman Bel-Ami, la critique se déchaîne : on reproche à son héros une « vulgarité criante », une « avidité féroce et cynique ». Pourtant Georges Duroy n’a-t-il pas tout pour séduire, comme son surnom l’indique ? Les femmes lui tombent dans les bras, il monte peu à peu dans le milieu du journalisme politique, et finit baron Du Roy, marié à la fille du richissime Walter ! Mais est-ce vraiment à son mérite qu’il doit une telle ascension sociale ? Pouvons-nous considérer ce personnage comme un représentant du roman d’apprentissage ? 

Mérimée, "Tamango"- couvertureLarousseJuniors

Prosper Mérimée, Tamango, 1829

La nouvelle de Mérimée, Tamango, publiée en 1829, s’inscrit dans la réflexion autour de l’esclavage entreprise au XVIII° siècle. Même si le « commerce triangulaire » est officiellement aboli, cette pratique se poursuit et conduit des Africains, tel le héros Tamango, à découvrir l’horreur des bateaux « négriers ».

Entre dérision et tragédie, Mérimée nous livre le récit d’une douloureuse révolte et d’une terrible libération. Comment le récit s'articule-t-il entre le courant romantique et la volonté de réalisme ? 

Mérimée, La Vénus d'Ille, 1837

Prosper Mérimée, La Vénus d'Ille, 1837

Invité à séjourner chez M. de Peyrehorade, un passionné d’archéologie qui doit lui faire visiter sa région, le Roussillon, le narrateur » de la nouvelle de Mérimée, La Vénus d’Ille, parue en 1837, ne s’attend ni à assister au mariage du fils, Alphonse, ni à découvrir une Vénus, statue à l’étrange regard, jugée maléfique par la population. Dans ce cadre paisible, comment expliquer la mort d’Alphonse durant sa nuit de noces ? Faut-il croire l’accusation de la jeune mariée : la statue aurait puni le jeune homme qui, pour jouer à la paume plus confortablement, avait passé sa bague de mariage au doigt de cette Vénus ? Comment le récit de Mérimée laisse-t-il planer le mystère ?

Mérimée, Carmen, 1845

Prosper Mérimée, Carmen, 1845

Carmen, nouvelle de Mérimée publiée en 1845, insère, dans le parcours d’un narrateur qui se confond avec son auteur, l’histoire d’amour tragique entre un jeune lieutenant, don José, et la bohémienne Carmen, qui le détourne de son devoir, jusqu’à en faire un hors-la-loi meurtrier. Combinant en elle le stéréotype de la bohémienne et tous les traits de la femme fatale, dans le cadre d’une Espagne rude et sauvage, Carmen illustre la liberté si chère au mouvement romantique,  multipliant les plus purs élans amoureux et toutes les transgressions. Comment Mérimée, à travers la peinture de ses héros, met-il en valeur la force irrésistible de l’amour ?

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Alfred de Musset, Les Caprices de Marianne, 1833

Les Caprices de Marianne, pièce publiée en 1833, alors que s’impose le Romantisme, en contient tous les thèmes. L’amour oscille entre la quête d’absolu, avec le personnage de Coelio, et le libertinage du dandy désenchanté qu’est Octave, entre les deux facettes de leur créateur. Lequel choisira la belle Marianne, qui revendique hautement son droit de décider elle-même de son sort ? Musset nous livre-t-il vraiment une « comédie » comme il le proclame en sous-titre ?  

Musset, On ne badine pas avec l'amour, 1834

Alfred de Musset, On ne badine pas avec l'amour, 1834

Le titre, On ne badine pas avec l’amour, drame publié en 1834, sonne comme un avertissement. Le baron veut marier son fils Perdican, de retour au château à l’issue de ses études, à Camille, sa cousine, éduquée au couvent. Mais les retrouvailles des deux jeunes gens ne répondent pas à ce vœu : face au rejet de Camille, Perdican riposte en courtisant la jeune paysanne, Rosette. Entourés de personnages grotesques, enfermés dans des images contradictoires de l’amour, prisonniers de leur orgueil, tous deux trichent avec leurs sentiments, jusqu’au dénouement cruel. Peut-on jouer avec l’amour ? Telle est la question posée par Musset.

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Arthur Rimbaud, Poésies, "Les Cahiers de Douai", 1870-1871

« Brûlez tous les vers que je fus assez sot pour vous donner », ordonnera Rimbaud à Paul Demeny, poète et éditeur rencontré lors de deux fugues, à Douai, durant l’automne 1870. Heureusement, Demeny ne l’écoutera pas, et ces vingt-deux poèmes, corrigés et recopiés par le poète, seront publiés, dans le recueil Poésies, sous le titre « Cahiers de Douai ». En quoi témoignent-ils de la personnalité de l’adolescent, et quels traits de son inspirations et de son écriture contiennent-ils déjà, en germe ?

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Arthur Rimbaud, Illuminations, 1873-1875

Le recueil de Rimbaud, Illuminations, poèmes composés entre 1873 et 1875 mais publiés seulement en 1886, correspond à une seconde étape dans sa création poétique, où il met en application sa conception : « Il faut être voyant,  se faire voyant. » Ainsi, par la fulgurance de ses images, il fait exploser à la fois l’univers qu’il décrit, dans un chaos spatial et temporel, et les méandres de sa propre conscience. Comment cette poésie, faite de ruptures, dans la forme et dans le ton, fait-elle surgir de surprenantes visions ?

Stendhal, Vanina Vanin, 1829

Stendhal, Vanina Vanini, 1829

En 1829, Stendhal publie "Vanina Vanini", dans La Revue de Paris, nouvelle intégrée après sa mort dans Chroniques italiennes. Sur fond des luttes politiques italiennes de son temps, l’écrivain y présente une héroïne passionnée, qu’un amour interdit pour un jeune révolutionnaire conduit à transgresser les lois sociales et morales. La tragédie se noue quand, par jalousie contre sa véritable rivale, la liberté de la patrie, elle trahit son amant. En quoi cette nouvelle contient-elle en germe les thèmes chers à Stendhal et les caractéristiques de son écriture ?

Stendhal, Le Rouge et le Noir, 1830

Stendhal, Le Rouge et le Noir, 1830

Paru en 1830, à l’apogée du romantisme, le roman de Stendhal, Le Rouge et le Noir, met en scène un héros, Julien Sorel, qui partage à la fois le mal du siècle ressenti par la jeunesse à cette époque, et l’exaltation des sentiments, notamment dans ses relations amoureuses avec Mme de Rênal et Mathilde de la Mole. Mais le romancier prend soin aussi d’inscrire son récit dans le contexte historique, politique, économique et social de son temps, dépeint avec une précision qui annonce le réalisme de la seconde moitié du siècle. Comment Stendhal fait-il de son personnage le héros d’un roman d’apprentissage ?

Verlaine, Sagesse, 1881

Paul Verlaine, Sagesse, 1881

Le recueil poétique de Verlaine, Sagesse, publié en 1881, a été largement composé alors qu'en prison sa conversion la ramène à la ferveur catholique de son enfance. Celui qui se surnomme "le pauvre Lélian", y proclame  les remords de ses débauches, de ses violences, de tous ses excès, et sa volonté de revenir à la pureté de son enfance et aux élans de l'âme, à cette "sagesse" à laquelle il aspire. Comment ce recueil unit-il le douloureux retour sur le passé et la naissance du "nouvel Adam" que veut être le poète ? 

Zola, Comment on meurt, 1876

Émile Zola, Comment on meurt, 1876

En août 1876 Zola publie, dans Le Messager de l’Europe, revue russe, la nouvelle intitulée alors Comment on meurt et comment on enterre en France, reprise, en 1883, dans Le Capitaine Burle. Elle comporte cinq chapitres, des tableaux organisés selon la hiérarchie sociale pour les quatre premiers, à Paris, la noblesse, la haute bourgeoisie, la bourgeoisie commerçante et le monde ouvrier, tandis que le dernier représente « la mort du paysan ». Comment la nouvelle illustre-t-elle le courant naturaliste dont Zola est le chef de file ?

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Émile Zola, Au Bonheur des Dames, 1883

Pot-Bouille, dixième roman des « Rougon-Macquart » d’Émile Zola, a montré l’ascension sociale d’Octave Mouret, parvenu par son mariage à la tête du magasin, qui donne son titre au roman suivant, paru en 1883, Au Bonheur des Dames. Nous l’y retrouvons après son veuvage, seul maître décidé à en faire un monument à la gloire du commerce. Mais à quel prix ? Avec sans cesse de nouvelles idées pour attirer la clientèle féminine, pour exploiter ses désirs et ses faiblesses, son essor anéantit les petits commerces environnants, un à un. Une femme cependant lui résiste, Denise, qui, elle aussi, risque d’être broyée dans cette lutte. Par l'intrigue qu'il déroule, quel jugement Zola porte-t-il donc sur son époque ?

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Émile Zola, "Nantas" in Naïs Micoulin, 1884

Pour caractériser « Nantas », la seconde des sept nouvelles de Zola, regroupées, en 1884, dans le recueil Naïs Micoulin, titre de la première, il serait possible de reprendre le cri lancé par Rastignac à la fin du Père Goriot de Balzac, « À nous deux, Paris ! » Son héros, monté à la capitale pour y faire fortune, y parvient, mais en acceptant un pacte fort peu moral : un mariage sans amour lié à une paternité illégitime. Mais cela comblera-t-il ses vœux ? Comment ce récit d’une ascension sociale illustre-t-il le regard de Zola sur son époque ?

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