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corpus synchroniques

Léonard de Vinci, "L'Homme de Vitruve", vers 1492
XVIème siècle

Le pouvoir politique

L'éducation

La satire

Le roi soleil

La Préciosité : un mouvement social et culturel

L'idéal de "l'honnête homme"

XVIIème siècle
XVIème siècle
La devise républicaine
XVIIIème siècle

La quête du bonheur

Le triomphe de la raison

Monet, La Rue Montorgueil, 1878, musée du Louvre

La lutte contre l'esclavage

XIXème siècle
XVIIIème siècle
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XXème siècle

Images de la guerre

corpus diachroniques

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 POUR ÉLABORER UN CORPUS 

 Les objectifs

Pour élaborer un corpus, qu'il soit synchronique, portant sur un seul siècle, ou diachronique, organisé sur plusieurs siècles autour des objets d'étude,  il est essentiel de déterminer les objectifs visés, en fonction de l’âge et du niveau scolaire : des savoirs (objectifs cognitifs), des savoir-faire (objectifs fonctionnels) et des savoir-être (objectifs relationnels).

LES OBJECTIFS COGNITIFS

Ils se déterminent en fonction des programmes institutionnels, qui, quelles que soient leur formulation et les « modes » didactiques, croisent, le plus souvent, trois perspectives :

  • la connaissance des genres et des registres littéraires, liés aux procédés d’écriture qui les caractérisent ;

  • la connaissance de l’histoire littéraire, en lien avec le contexte socio-historique, avec l’évolution des mouvements littéraires, et avec la place de l’écrivain dans son époque, la façon dont il se situe par rapport à son héritage ;

  • plus généralement, l’histoire des idées et des arts, car la littérature en est souvent le miroir.

LES OBJECTIFS FONCTIONNELS

Tant à l’écrit qu’à l’oral, ils vont, eux, dans trois directions principales :

  • la lecture : L’étude du corpus offrira l’occasion à l’élève d’affiner sa compréhension du discours et de l’œuvre d’art, en mettant en œuvre des stratégies lui permettant d’aller progressivement de l’explicite à l’implicite. Il sera capable de développer des stratégies de lecture silencieuse, de lire à voix haute de façon expressive, de rendre  compte de ses impressions de lecture, de porter un jugement personnel sur un texte ou une  œuvre.

  • l’expression écrite : Des exercices variés, portant attention à la correction de la langue et à l’organisation de la pensée, permettront, non seulement de maîtriser progressivement les attentes d’un examen (par exemple, pour le baccalauréat français, selon la réforme de 2019, le commentaire ou la dissertation, la contraction de texte suivie d'un essai), mais aussi de maîtriser les registres de langue, et de produire des écrits diversifiés, par exemple la prise de notes, le résumé, la note de synthèse, l’article de presse… Par des écrits d'appropriation, l’élève apprendra, notamment, à employer lui-même des procédés d’écriture expressifs.

  • l’expression orale : trop souvent négligée en raison du nombre d’élèves dans une classe, elle devrait pourtant être systématiquement travaillée, pour permettre à l’élève de comprendre un discours – à commencer par celui de l’enseignant, qu’il pourra être amené à reformuler – de prendre la parole de façon pertinente, mais aussi de présenter une recherche, de prendre en charge un exposé. La réforme du Baccalauréat insiste particulièrement sur ces compétences

LES OBJECTIFS RELATIONNELS

​Ils sont d'une double nature : 

  • la relation de l’élève avec son environnement culturel (musée, théâtre, bibliothèque, institution, entreprise…) sera encouragée, de même avec tout ce qui relève de la technologie : Internet, usage de l’audio-vidéo, des réseaux sociaux…

  • la relation de l’élève avec autrui, puisque, à partir des supports proposés, il entrera en interaction avec l’enseignant et avec ses pairs, en apprenant l’échange argumenté et apaisé et à prendre une juste place au sein d’un groupe.

 Un "parcours littéraire" : le choix des textes

Ces objectifs – et les compétences qu’ils amènent à construire – guideront donc le choix des textes d’un corpus et les activités proposées. Les corpus traités dans ce site offrent parfois jusqu’à une douzaine de textes et de nombreux documents iconographiques et audio-visuels. Il appartient à l’enseignant, selon la durée impartie à la séquence, de choisir les 4 ou 5 textes, qui donneront lieu à une lecture approfondie. Ils présenteront une cohérence thématique, et devront permettre une réflexion littéraire. Pour obtenir cette cohérence, ils seront étudiés à partir d’une question littéraire, à laquelle on répondra clairement en conclusion.

Une fois ces textes principaux choisis, leur étude peut être prolongée par des lectures cursives de documents complémentaires :

  • formant un "groupement de textes complé-mentaires" : de la même œuvre, d’une autre œuvre (même auteur ou autre), d’un hypotexte ou d’un hypertexte, d’une analyse critique, d’un article de presse… Il s’agit de  « textes-miroirs », propres à faire écho au parcours littéraire choisi  ;

  • formant un "prolongement artistique et culturel" : des documents iconographiques, ou audio-visuels, soit pour illustrer le texte, soit pour en montrer la source ou l’éventuelle exploitation artistique ;

  • une lecture personnelle, rattachée au thème abordé et adaptée à l’âge et au niveau de l’élève, soit libre, soit guidée par une consigne, associée, ou non, à une production personnelle. Elle donnera lieu à une séance de reprise en classe.

       Pour la classe de 2nde en France, le programme demande explicitement d'étudier deux pièces de théâtre et deux récits (roman ou nouvelle), et deux "parcours littéraires" portant sur deux objets d'étude : "la poésie du XVIème au XVIIIème siècle" et "littérature d'idées et presse". Autant de corpus, donc, à élaborer, mais une grande liberté est laissée dans le choix de leur thème, de leur problématique, de leur approche... 

       Pour la classe de 1ère, en revanche, le programme, aussi bien pour les séries générales que technologiques, impose de choisir entre 3 œuvres pour chaque objet d'étude, chacune associée à un "parcours littéraire" dont la problématique est fixée, par exemple pour Les Fleurs du Mal de Baudelaire, "Alchimie poétique : la boue et l'or", ou, pour L'Ingénu de Voltaire, "Voltaire, esprit des Lumières". Mais toute liberté est laissée dans le choix des documents, ainsi que dans le moment où sera étudié ce "parcours" : il peut, en effet,

  • précéder l'étude de l'œuvre, si, par exemple, il permet de montrer les sources d'inspiration de l'auteur, ou les objectifs qui l'ont guidé ;

  • suivre cette étude, notamment pour montrer l'influence exercée par l'auteur, ou prolonger la réflexion sur l'œuvre ;

  • s'articuler à l'étude de l'œuvre, progressivement, c'est-à-dire être mis en parallèle avec tel ou tel texte expliqué, telle ou telle étude transversale...

Pour découvrir le nouveau programme de 1ère

 La structure du corpus

Chaque corpus présenté dans ce site est précédé de pistes qui peuvent servir à construire une introduction. 

Il est souvent utile de proposer aux élèves un tableau fixant le plan de la séquence, plus ou moins élaboré en fonction du niveau scolaire, mais susceptible d'être modifié en fonction des difficultés rencontrées : il donne un cadre à l’étude, rassurant tant pour l’élève - et ses parents - que pour l’enseignant dont la progression est mieux guidée.

Il est toujours préférable d'étudier les textes selon leur ordre chronologique. Que le corpus soit synchronique (des textes d'un même siècle) ou diachronique (sur plusieurs siècles), il sera souvent enrichissant de présenter, soit dans l'introduction, soit à l'occasion des explications de textes, les productions littéraires - ou, plus généralement artistiques - antérieures, notamment l'héritage de l'antiquité gréco-romaine qui a si longtemps servi de modèle, ou, au contraire, qui explique des évolutions par rejet. 

Pour donner sens au "parcours littéraire, la construction accordera une importance particulière à deux séances.  

L'INTRODUCTION

Elle occupera une ou deux séances, selon les cas : elle constitue une « mise en appétit », à quadruple fonction : 

  • éveiller la curiosité de l’élève pour le/s genre/s littéraire/s et le thème qui va lui être proposé, au moyen de documents simples, voire ludiques, propres à susciter des impressions, des interactions, des questionnements…

  • définir les termes-clés du corpus, d’une part à partir du titre (par exemple, définir les termes « héros/héroïne », « injustice », « maître-serviteur », "esclave"...), d’autre part à partir des objectifs visés (par exemple, les mots « théâtre », « poésie », « comique »), en réactivant les acquis antérieurs des élèves et en utilisant le dictionnaire.

  • inscrire le corpus dans une chronologie, notamment en accordant une place au contexte historique, et à l’héritage littéraire, artistique. Il ne s’agit pas de faire « un cours d’histoire », mais de faire mesurer à l’élève qu’une œuvre se crée rarement "ex nihilo".

  • poser clairement la question qui guide la séquence, à partir des observations et des questionnements précédents, en s’assurant que les enjeux de la séquence ont été bien perçus.

LA CONCLUSION

Elle occupera une ou deux séances, selon les cas : elle répond à trois objectifs

  • tirer un bilan des acquis de la séquence, utile réactivation des textes, auteurs et notions étudiés, et stratégie de mémorisation.

  • proposer une réponse précise à la question littéraire posée dans la séance d’introduction.

  • ouvrir sur une période ultérieure où cette même question est reprise et développée.

Cette séance peut se faire à l’occasion de la correction d’un contrôle écrit, ou de toute forme de production écrite, ainsi prolongée. Elle peut rester orale et interactive, mais aussi introduire un document complémentaire, et prendre des formes variées, par exemple un tableau, une carte heuristique, une fiche de synthèse, une illustration iconographique, un jeu de rôles, un exposé…

 À titre d'exemples

On observera la structure de ces deux corpus, tout particulièrement

- pour la classe de 2nde, les contenus proposés pour introduire, le choix des textes en relation avec le genre, les registres et les mouvements littéraires, enfin l'association des documents complémentaires aux textes expliqués ;

- pour la classe de 1ère, le corpus pourrait

  • s'il est associé à La Fontaine, sur la problématique "Imagination et pensée au XVII siècle", être étudié en deux temps,  d'abord pour préparer l'approche des Fables, puis pour montrer le prolongement de la réflexion au XVIIIème siècle

  • s'il est associé à Montesquieu (enjeu : "Le regard éloigné") ou à Voltaire -enjeu : "Voltaire, esprit des Lumières") "précéder l'étude de l'œuvre pour montrer le rôle des prédécesseurs des philosophes des Lumières. 

Pour la classe de 2nde 

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Pour la classe de 1ère 

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