top of page
Corneille-Le Cid.jpg

Pierre Corneille, Le Cid, 1637

Le succès du Cid, pièce de Pierre Corneille jouée le 7 janvier 1637, est immédiat. La pièce répond, en effet, aux valeurs d’une époque encore imprégnée de l’héroïsme aristocratique, tandis que le conflit entre Rodrigue et son père et la douloureuse histoire d’amour entre ce héros et Chimène sont propres à retenir l’intérêt du public. Cependant une longue « Querelle » multiplia les reproches adressés à  l’auteur, notamment l’irrespect des « règles » classiques. Aujourd’hui, la pièce reste emblématique de l’œuvre de Corneille : comment résout-il le conflit entre l’honneur, valeur familiale et sociale, et la passion, le droit d’aimer librement ? 

Jean de La Bruyère, Les Caractères ou les Mœurs de ce siècle, V-X, 1688-1694

La Bruyère, Les Caractères, 1688-1694
« Plaire et instruire », comme ses contemporains, tel est le but que se propose La Bruyère dans Les Caractères, sous-titré « les Mœurs de ce siècle », dont les huit éditions, preuve du succès, parurent de 1688 à 1694. Pourtant, l’écrivain moraliste n’est pas tendre avec ceux qui composent la société de son temps, du plus haut au plus bas de l’échelle, notamment dans les chapitres V à X où il en brosse des portraits satiriques, et en dénonce les défauts dans des remarques sans indulgence ou de brèves maximes. Comment La Bruyère fait-il ressortir les reproches qui parcourent sa peinture sociale ? 
Lafayette-La Princesse.jpg

Mme de La Fayette, La Princesse de Clèves, 1678

Le roman, paru en 1678,  se déroule en 1558-1559 à la cour de Henri II. Venue de province avec sa mère, l’héroïne, Mlle de Chartres, en âge de se marier, doit être présentée officiellement à la Cour. Mais une rencontre va modifier le cours de sa vie… en lui faisant connaître l’amour avec le duc de Nemours, mais rendu impossible puisqu’elle vient d’épouser le prince de Clèves. Le roman unit la dimension historique à l'analyse psychologique et morale. Quelle issue sa construction rigoureuse donnera-t-elle au douloureux dilemme ? 
Fables1.jpg

Jean de La Fontaine, Fables, livre I, 1668

Jean de La Fontaine fait paraître en 1668 son premier recueil de Fables, composé de six livres et dédié au Dauphin, le fils du roi, alors âgé de sept ans. Son succès le conduira à publier deux autres recueils, au total douze livres. Quoique s’inspirant largement du fabuliste grec Ésope, La Fontaine ne se contente pas, dans le premier livre, de faire oeuvre de moraliste. Il nous offre un tableau de la société sous l’ancien régime, sur laquelle il jette un regard lucide, teinté de ses expériences personnelles. Comment la « fable », qui, par définition, est mensonge, parvient-elle à faire jaillir la vérité en arrachant les multiples masques sous lesquels elle se cache ? Quelle leçon de vie La Fontaine nous propose-t-il ? 

Fables-VII-XI.jpg

Jean de La Fontaine, Fables, livres VII-XI, 1678

Le premier recueil de Fables, composé de six livres, paru en 1668, connaît un tel succès qu'en 1678, puis 1679, La Fontaine achève un deuxième recueil dédié, lui, à la marquise de Montespan, favorite de Louis XIV. Les fables, puisant à des sources plus diverses, voire totalement inventées, y sont plus complexes, plus philosophiques aussi. Tout en gardant sa force, la satire s'associe aussi à un discours plus personnel. Comment l'art de la fable est-il mis au service de la recherche d'un art de vivre ?

Moliere-Précieuses.jpg

Molière, Les Précieuses ridicules, 1659

Les Précieuses ridicules, jouée en 1659, est le premier succès remporté par la troupe de Molière qui, après ses années de tournée en province, dispose, grâce à l’appui royal, d’une salle à Paris. Le titre illustre tout l’enjeu de la pièce : dénoncer, par le rire, les excès des mœurs du temps, de la Préciosité. En cela cette comédie en un acte, encore proche de la farce, contient déjà en germe l’art de la satire propre à Molière. Comment met-il en oeuvre sa critique ?

Molière-Ecole.jpg

Molière, L'École des femmes, 1662

L’École des femmes, jouée en 1662, correspond à un tournant dans l’œuvre de Molière. Il vient d’épouser Armande Béjart, de vingt ans sa cadette, et les rumeurs vont bon train…

Est-ce pour les faire taire qu’il imagine un Arnolphe, obsédé par la crainte d’être trompé, et qu’il fait triompher la vérité de l’amour contre tout ce qui l’entrave, conventions sociales ou éducation religieuse ? Il se crée ainsi de féroces ennemis. 

Tartuffe.jpg

Molière, Le Tartuffe, 1664-1669

Jouée pour la première fois en 1664, puis aussitôt interdite, la pièce, intitulée Le Tartuffe ou l’imposteur, ne sera rejouée, remaniée, qu’en 1669. Preuve absolue de son audace ! 

Molière, à travers l’intrigue traditionnelle d’une comédie (mariage imposé, mari trompé…), s’attaque, en effet, à l’Eglise, en posant la question de l’hypocrisie religieuse. Tartuffe fait rire, mais Tartuffe fait peur… 

Médecin-malgré-lui.jpg

Molière, Le Médecin malgré lui, 1666

Avec Le Médecin malgré lui, pièce en trois acte et en prose jouée en 1666, Molière renoue avec la farce, en reprenant, par son personnage de Sganarelle, la satire, traditionnelle, des médecins : il est  censé soigner Lucinde, la fille de Géronte, devenue muette… Mais, le rire du public vient aussi de l’inversion de la relation conjugale, avec le stratagème imaginé par Martine pour se venger de son époux, et, comme souvent chez Molière, de la lutte d’une fille pour faire triompher son amour malgré le pouvoir tyrannique d’un père. Comment cette pièce présente-t-elle les caractéristiques de la farce, qui permettent aux dénonciations d’atteindre leur cible ?

Malade.jpg

Molière, Le Malade imaginaire, 1673

Comédie-ballet en trois actes, l’intrigue du Malade imaginaire, dernière pièce écrite par Molière, traditionnelle, les obstacles au mariage entre Angélique, fille d’Argan, et Cléante,  est enrichie par la personnalité du principal opposant, son père : il ne jure que par la médecine, aveuglé par les médecins qui exploitent ses peurs, et par une seconde épouse qui espère en hériter au plus vite. Les stratagèmes imaginés par la servante Toinette pour ouvrir les yeux de son maître suffiront-ils à faire cesser l’obsession d’Argan ?

Iphigenie.jpg

Jean Racine, Iphigénie, 1674

Dans Iphigénie, Racine, s’inspirant de la guerre de Troie, reprend le mythe qui fait peser sur l’héroïne un terrible destin : elle doit être sacrifiée pour que souffle le vent qui permettra à la flotte grecque de voguer vers Troie. À partir de cet héritage homérique, Racine éveille la pitié du public pour la jeune fille, inconsciente d’abord de cette menace, mais prête ensuite à accepter la mort, et la terreur face au dilemme vécu par son père, le roi Agamemnon : son ambition l’amènera-t-il à se soumettre à l’ordre divin ? 

Phedre.jpg

Jean Racine, Phèdre, 1677

Racine, dans Phèdre, jouée en 1677, met en scène la malédiction terrible de Vénus contre l’héroïne antique. Mais, au-delà du mythe, cette tragédie représente la passion amoureuse, incontrôlable, insurmontable… Les aveux successifs de Phèdre forment un engrenage fatal qui l’entraîne, et avec elle les protagonistes, jusqu’à la mort. Marquée par l’héritage antique, inscrite dans le XVII° siècle classique, la pièce nous fait plonger, encore aujourd’hui, dans les profondeurs troubles de l’âme humaine.

bottom of page