top of page
Le XVIIIème siècle
Beaumarchais-Barbier.jpg

Beaumarchais, Le Barbier de Séville, 1775

Dans Le Barbier de Séville, comédie en quatre actes après un rapide remaniement, jouée en 1775, mystères, intrigues, déguisements sont autant de rebondissements qui ponctuent une intrigue traditionnelle : un vieillard, qui prétend épouser sa pupille, Rosine, est devancé par un jeune amant, le comte Almaviva, qui a su la séduire : pour arriver à ses fins, il a bénéficié de l’aide du valet Figaro. Mais cette intrigue n’est-elle pas finalement qu’un prétexte pour faire ressortir l’insolence, l’esprit du XVIIIème siècle ?

Le sous-titre de la comédie de Beaumarchais, composée en 1778 mais jouée seulement en 1784, après une longue censure, « La folle journée », illustre bien  les multiples péripéties qui se succèdent autour d’un enjeu pourtant simple : Figaro, valet du comte Almaviva, pourra-t-il empêcher, avant son mariage avec Suzanne, suivante de la comtesse, que son maître n’abuse de son « doit du seigneur » avant la nuit de noces ? Figaro met en œuvre tous ses talents, mais les obstacles se multiplient, tout comme les insolences du valet, jusqu’à ce qu’il soit possible de démasquer le comte et de conclure les noces. En quoi cette comédie est-elle représentative du siècle des Lumières ? 

Beaumarchais, Le Mariage de Figaro, 1784

Marivaux.jpg

Marivaux, L’Île des esclaves, 1725

En déplaçant l'intrigue dans le contexte de l’antiquité grecque, L’Île des esclaves de Marivaux, comédie en un acte jouée en 1725, ouvre un espace de liberté. Un naufrage amène un maître, Iphicrate, et son esclave, Arlequin, une maîtresse, Euphrosine, et sa servante, Cléanthis, sur une île où les esclaves ont pris le pouvoir : les statuts sociaux sont alors inversés, au grand désespoir des maîtres, à la grande joie des serviteurs qui entendent bien prendre leur revanche, et donner à leurs maîtres une sévère leçon. En quoi cette utopie illustre-t-elle les questions que commence à se poser le siècle des Lumières ? 

 Marivaux, Les Fausses Confidences, 1737

Marivaux, Les Fausses Confidences, 1737

Les Fausses Confidences, comédie créée en 1737 par les Comédiens italiens, est la dernière pièce en trois actes de Marivaux. Au centre de l’intrigue, Dubois, ancien valet de Dorante à présent au service d’Araminte, décide d’aider son maître à conquérir le cœur de cette jeune veuve fortunée. Dorante a déjà pu s’approcher d’elle en devenant son intendant, mais entre les préjugés sociaux, et les résistances d’Araminte, les obstacles sont nombreux. Dubois déploie alors tout son talent... Comment Marivaux, en jouant sur les illusions et les mensonges, parvient-il à faire éclater la vérité des cœurs ? 

Marivaux, La Dispute, 1744

Le titre de la comédie en un acte de Marivaux, jouée en 1744, La Dispute, annonce un conflit, porteur de toutes les formes du comique, mais aussi, au sens philosophique, un débat qui, à partir d’une expérimentation originale, vise à trancher une question : qui, de l’homme ou de la femme, a donné le premier exemple d’infidélité ? Pour cela, les deux héros, Le Prince et Hermiane, font appel à la « nature » pour observer les relations qui se nouent lors de la rencontre entre deux jeunes filles, Églé et Adine, et deux jeunes garçons, Azor et Mesrin, élevés à l’écart de la société. Comment le déroulement des péripéties associe-t-il à la fois le comique et la réflexion du siècle des Lumières ?

dispute-couv.jpg
bottom of page