Le XIXème siècle
Georges Feydeau, Un Fil à la patte, 1894
Cette comédie en trois actes de Feydeau offre un exemple parfait du vaudeville, genre dramatique en vogue au XIXème siècle. Des péripéties se succèdent, imbroglios, quiproquos et courses poursuites, souvent cocasses, qui empêchent le héros, Bois d’Enghien, de rompre avec sa maîtresse pour réussir à épouser la jeune fille qui lui assurera la richesse. Comment l'intrigue et les procédés comiques soutiennent-ils la satire ?
Victor Hugo, Mangeront-ils?, in Théâtre en Liberté, 1886
Mangeront-ils ?, courte comédie de Victor Hugo, publiée en 1886 dans le recueil Théâtre en Liberté, offre une intrigue qui se rapproche du drame, plonge dans le fantastique, mais se termine heureusement ; des personnages touchants, deux amants menacés par un roi tout puissant, un voleur à la fois héroïque et grotesque… et même une sorcière ; une écriture enfin qui brise le vers classique, pour affirmer sa liberté, un mélange de registres, du pathétique au comique, en passant par le fantastique, sans jamais oublier la dimension scénique. En quoi cette pièce illustre-t-elle le romantisme et les conceptions chères à Hugo ?
Alfred de Musset, Les Caprices de Marianne, 1833
Les Caprices de Marianne, pièce publiée en 1833, alors que s’impose le Romantisme, en contient tous les thèmes. L’amour oscille entre la quête d’absolu, avec le personnage de Coelio, et le libertinage du dandy désenchanté qu’est Octave, entre les deux facettes de leur créateur. Lequel choisira la belle Marianne, qui revendique hautement son droit de décider elle-même de son sort ? Musset nous livre-t-il vraiment une « comédie » comme il le proclame en sous-titre ?
Alfred de Musset, On ne badine pas avec l'amour, 1834
Le titre, On ne badine pas avec l’amour, drame publié en 1834, sonne comme un avertissement. Le baron veut marier son fils Perdican, de retour au château à l’issue de ses études, à Camille, sa cousine, éduquée au couvent. Mais les retrouvailles des deux jeunes gens ne répondent pas à ce vœu : face au rejet de Camille, Perdican riposte en courtisant la jeune paysanne, Rosette. Entourés de personnages grotesques, enfermés dans des images contradictoires de l’amour, prisonniers de leur orgueil, tous deux trichent avec leurs sentiments, jusqu’au dénouement cruel. Peut-on jouer avec l’amour ? Telle est la question posée par Musset.