Rutebeuf, Poésies, XIIIème siècle, "Poèmes de l'infortune" : explications
« La Griesche d’hiver », vers 17-51
Pour lire l'extrait
Ce poème ouvre ce recueil qui, sous le titre "Poèmes de l’infortune", regroupe onze poèmes de Rutebeuf, et lui fait écho, en miroir, le suivant, « La Griesche d’été », pour insister sur l’impossibilité d’échapper à ce destin. Dans les deux cas, le terme « Griesche » renvoie à un jeu de dés, jeu de hasard dont on ne connaît pas aujourd’hui les règles. Mais il se joue pour de l’argent, avec un espoir de gain donc, mais plus souvent le risque d’une perte importante. C’est ce qui explique la traduction de Jean Dufournet par "guignon" qui met en valeur la malchance au jeu dont se plaint le poète, ton donné dans les premiers vers où il annonce « un pitoyable récit ».
Quelle image de lui-même le poète nous propose-t-il dans ce passage ?
La misère du poète (vers 1 à 11)

Février, Bréviaire franciscain Grimani, 1510-1520. Enluminure, Biblioteca Marciana, Venise

Des joueurs au moyen-âge. Enluminure. BnF
La cause
​
Le passage s’ouvre sur une allégorie de ce jeu de dés, « la grièche », personnifiée, dont il dépeint l’action, en créant, cependant, un effet de surprise. Les quatre premiers vers, en effet, suggèrent l’idée d’un gain, avec le jeu des temps qui soutient l’affirmation hyperbolique : « La grièche m’avait bien promis / tout ce que, depuis, elle me livre ». La répétition verbale à la rime s’associe au chiasme, « elle me paie bien et bien me livre », qui joue aussi sur le glissement de l’adverbe au substantif pour renforcer cette impression de profit important. Ce bénéfice est enfin confirmé par le jeu entre ce verbe répété et son homonyme : « Contre un sou elle me rend une livre ». Mais, alors qu’il annonce que cette mise minime, « un sou », rapporte bien davantage, l’hétérométrie joue pleinement son rôle, car le tétrasyllabe, « de grande misère », inverse totalement cette heureuse situation.
La déploration
​
Cette inversion, image de sa misère, se poursuit par une seconde personnification : « La pauvreté m’est retombée dessus : / Sa porte m’est toujours ouverte ». La « pauvreté » est ici représentée comme la maîtresse d’un logis, qui, sous prétexte d’hospitalité, écrase en réalité le poète, qui finit par se représenter tel un prisonnier, avec l’épanorthose insistante à la fois par le passage du tétrasyllabe à l’octosyllabe et par l’indice temporel négatif qui reprend l’adverbe temporel affirmatif : « Toujours j’en suis, / aucune fois n’en suis sorti. » L’antithèse, « Par pluie me trempe, Au chaud, m’essuie » image les aléas d’une existence soumise au hasard, qui conduit à conclure par une exclamation où l’amertume du poète se mêle à un regard que l’antiphrase charge d’humour : « Ah ! Le riche homme que voici ! »
Un autoportrait (vers 12 à 23)
Un portrait négatif
​
La pauvreté se traduit ensuite par la gradation des négations. La première, restrictive, présente la force des soucis qui empêche de bien dormir : « Je ne dors que mon premier somme. » Puis la négation totale, « De mes biens, ne connais la somme », avec la rime qui joue sur l’homonymie, se prolonge par la négation encore plus insistance : « Puisque je n’ai rien. »
Le rôle des saisons
​
Une pirouette intervient alors puisque, paradoxalement, Rutebeuf remercie le ciel d’une faveur accordée, la création d’un univers où les saisons se succèdent : « Dieu me fait les saisons à point » Mais ce n’est là qu’un jeu pour introduire la suite de ses misères : « Mouche noire en été me pique, / Et en hiver, c’est la blanche. », métaphore plaisante pour illustrer la rigueur du froid quand la neige fait voler ses flocons.
Trois comparaisons mettent ensuite en valeur l’existence instable du poète, les souffrances subies lorsqu'arrive l'hiver :
La première, « Ainsi, suis comme l’osier franche », fait référence au traitement de l’osier sauvage : vert quand il est cueilli, à la belle saison, il doit être ensuite traité pour être employé, par exemple dans la vannerie, soit par dessication, séchage avant d’être immergé dans l’eau pour retrouver sa souplesse, soit par écorçage, pour lui ôter son écorce. Traitement qui peut paraître cruel pour ce végétal...
Les frères Limbourg, « Un dur hiver », Les Très Riches Heures du duc de Berry, 1416-1440. Enluminure, musée Condé, Chantilly

La deuxième est un topos littéraire, la condition de l'oiseau mise en valeur par le contraste entre la brièveté du tétrasyllabe, pour le temps de la joie, par rapport à la redondance verbale dans l’octosyllabe : « Ou comme l’oiseau sur la branche : / L’été, je chante / En hiver, pleure et me lamente ». Lui aussi subit un sort cruel en hiver !
La troisième, « Et me dépouille comme une ente / Au premier gel », montre la transformation d’une jeune pousse, à peine greffée, encore vivace, qui est menacée de périr quand vient la froideur extrême.
La culpabilité (vers 24 à la fin)

La résignation
​
Mais le ton change à la fin de ce portrait, alors même qu’il réaffirme son dénuement total : « Il ne me reste rien sous le ciel ». Là où l’on pourrait attendre de l’amertume, voire de la colère, il n’exprime que l’acceptation de son destin : « Il n’y a en moi ni venin ni fiel ». La résignation que traduit le bref octosyllabe de conclusion, « Tout suit son cours », donne ainsi l’image d’un chrétien se soumettant au sort que Dieu lui a fixé, ou bien, de façon plus païenne, celle d’une roue que tourne à son gré la déesse antique, Fortune.
La roue de Fortune, Le Livre des Cas des nobles hommes, Giovanni Boccaccio, 1401-1500, BnF
Un aveu
​
Cette résignation s’explique parce qu’il se reconnaît responsable de cette misère, en amplifiant son aveu de culpabilité, son goût excessif pour le jeu de dés, ce que nous nommerions aujourd’hui son addiction. « Les mises dont j’étais coutumier / Ont englouti tous mes avoir » est repris plus directement et avec plus de force par « J’ai parié des mises insensées / Je m’en souviens ». Ainsi, il confesse sa propre faute par la redondance verbale, « Et fourvoyé / Hors du chemin, m’ont dévoyé. », avoir mené une vie qui s’est écartée de la stricte morale. Rappelons qu’à l’époque où Rutebeuf écrit il y a déjà longtemps que l’Église condamne les jeux de hasard, jugés diaboliques, par exemple au concile de Latran, en 1215, sont défendus aux clercs l’ivrognerie et le jeu, et en 1254 Louis IX fait interdire la fabrication des dés.
L'ultime appel
​
Le connecteur « Mais » marque une nouvelle étape, qui commence sur un ton de repentir, mais le chiasme du texte médiéval, « Or voi ge bien tot va, tot vient, / Tout venir, tout aleir convient » – que n’a pas repris la traduction de Jean Dufournet qui choisit un simple parallélisme – exprime plutôt l’obligation d’accepter les aléas d’une existence sur lesquels l’homme n’a aucun pouvoir.
Mais cette sagesse résignée, presque stoïcienne, est brisée par une sorte de pirouette dans le dernier octosyllabe, « Hormis les bienfaits », puisque le terme « bienfaits » contraste avec l’insistance sur la pauvreté et le malheur dans l’ensemble du passage. Rutebeuf rappelle ainsi à ses auditeurs à quel point son état de jongleur le rend dépendant des aides qu’ils peuvent lui fournir, en exprimant l’espoir que leur appui, lui, échappe au hasard en étant assuré et constant.
CONCLUSION
​
Cet extrait offre une introduction intéressante au recueil pour deux raisons :
d’une part, il nous propose un regard sur le XIIIème siècle, une époque où la vie est loin d’être facile et où règne l’instabilité : comme il est impossible d’être sûr du lendemain, il est alors tentant de tenter le sort. Ainsi les plus riches comme les plus pauvres s’adonnent à toutes sortes de jeu de hasard, mais l’espoir du gain est le plus souvent déçu. Cela atteindra un point tel qu’au siècle suivant Charles V interdira la pratique de tous les jeux, dés, paume ou soule, quilles, palets… Chaque poème de ce recueil permettra de compléter ce regard.
d’autre part, elle présente le poète lui-même et ses choix d’écriture. Nous y découvrons sa difficile condition de jongleur, une vie de misère souvent, par sa faute, certes, mais aussi parce qu’il dépend de la générosité, incertaine, de son public. Il tente donc de l’apitoyer, d’où l’expression lyrique de sa souffrance, mais, capable de prendre du recul, il prend soin aussi de le divertir par des images originales et en jouant sur les effets de surprise.
« Le Dit des Ribauds de Grève »
Après « La Griesche d’hiver » qui met l’accent sur la misère du poète, « La Griesche d’été » s’élargit déjà à tous ceux qui, comme lui, connaissent la misère parce qu’ils s’adonnent au jeu de dés : « On ne peut imaginer les ravages du jeu », conclut-il. Mais le court douzain « Le Dit des Ribauds de Grève » va encore plus loin car Rutebeuf reste ici extérieur au portrait de ceux que, vivant à Paris, il a pu observer sur la place de Grève, qui tire son nom de son rôle initial, une « grève », un rivage des bords de Seine où viennent charger et déjà les bateaux. C’est pourquoi s’y regroupent les hommes démunis en quête d’un travail, mais aussi tous ceux qui espèrent profiter de ces gains d’autrui, voleurs, ivrognes, prostituées…
La place de Grève au moyen-âge
Pour lire l'extrait

Ainsi, si la traduction de Jean Dufournet nomme ces personnages des « gueux », il paraît préférable de conserver le terme vieilli « ribauds », car au-delà de leur misère, il implique aussi une vie de pillage et de débauche. De même, il nous a semblé souhaitable de faire apparaître, dans toute la mesure du possible, le choix des octosyllabes, et de conserver – sauf au vers 11 – le croisement des deux rimes, en se limitant parfois à la seule assonance. Cette première observation amène à s’interroger sur le rôle que Rutebeuf assigne à ce rapide portrait.
Un triste sort (vers 1 à 6)

Jean Marlet, Les quatre mendiants sur le Pont au Change, 1847. Estampe, musée Carnavalet, Paris
L'interpellation
​
Le poème s’ouvre sur une interpellation soutenue par l’exclamation, ce qui pose une première question : ces personnages sont-ils présents alors que Rutebeuf récite leur portrait ? Faut-il alors considérer ce poème comme une adresse directe, ou bien est-ce seulement une façon de rendre vivantes ces courtes scènes, pour les mettre sous les yeux du public ? Dans le premier cas, cette exclamation, « vous voilà bien en point », serait plutôt chargée d’ironie, et cela confirme l’importance de conserver le mot « ribauds », car leurs vices Justifieraient leur terrible vie. Mais il n’y a aucune réponse à cette interpellation, ce qui fait douter de leur présence dans le public.
Nous retiendrons donc plutôt la seconde interprétation : il s’agirait surtout de faire partager au public le sort cruel de ces êtres démunis auxquels on ne prête en général aucune attention, un sort finalement assez semblable au sien. Plutôt que de l’ironie, le ton qui peut prêter à sourire relèverait donc d’une distanciation humoristique, puisque, finalement, Rutebeuf se sent semblable à eux.
La pauvreté
​
Le portrait qui suit commence par l’évocation de l’hiver, « Les arbres dépouillent leurs branches », écho direct au début de « La Griesche d’hiver » : « Vers le temps que l’arbre s’effeuille, / Qu’il ne reste aux branches feuille // Qui ne tombe à terre ». Ainsi est immédiatement établi le lien entre l’existence de Rutebeuf et celle des « ribauds » : le partage d’une même pauvreté par la métaphore qui compare la nudité des arbres à celle des humains qui, eux aussi, tremblent de froid : « Et d’habit vous n’en avez point ; / Aussi aurez-vous froid aux hanches. » À cette douloureuse pauvreté s’oppose l’exclamation qui souligne le contraste entre le dénuement des pauvres et les vêtements qui assurent aux riches une confortable chaleur, comme si le poète partageait le souhait de ces « ribauds » : « Qu’il vous faudrait maintenant pourpoint, / Surcot fourré avec des manches ! »
Le vêtement médiéval : de la pauvreté à la richesse

Un portrait en action (vers 7 à la fin)
Le portrait se développe ensuite en trois courtes scènes, formant une hypotypose qui donne vie aux personnages.
La première illustre leur démarche, en jouant à nouveau sur l’opposition des saisons, mises en valeur en tête des vers : « L’été vous gambadez si bien, / L’hiver vous traînez tant la jambe ! » traduit le texte médiéval qui, lui, formait un chiasme : « Vos aleiz en estei si joint, / Et en yver aleiz si cranche, » La traduction choisit aussi des verbes antithétiques pour reproduire l’intensité des deux images parallèles originelles opposant, elles, les démarches : « si joint », « si cranche ».
Cette évocation de la démarche amène celle des « souliers », plutôt ironique : « Cirer vos souliers, nul besoin, / Vos talons vous servent de planches. » Le poète présente, en effet, comme une délivrance l’absence d’entretien, en réalité due au fait de marcher pieds nus.
Ce court douzain se ferme sur la métamorphose cocasse des flocons de neige en insectes : « Les mouches noires vous ont piqués, / À présent vous repiqueront les blanches. » S’il a été impossible de garder dans la traduction l’alternance des rimes constante dans le poème, en revanche l’écho des verbes qui soutiennent cette image est habilement maintenu. Mais, surtout, l’image remet en évidence la ressemblance entre ces « ribauds » et Rutebeuf, puisqu’il l'a déjà été employée à son propos dans « La Griesche d’hiver : « en été c’est la mouche noire qui me pique, / en hiver la mouche blanche ».
CONCLUSION
​
Finalement, la lecture de ce douzain crée un sentiment ambigu en raison de l’alternance entre les moments où Rutebeuf se rapproche de ces malheureux, et ceux où il se pose en observateur extérieur. Les éléments descriptifs de la seconde partie relancent, en effet, la question initialement posée : comment qualifier le regard porté par Rutebeuf sur les « ribauds » ? Ne suscite-t-il pas davantage le sourire que la pitié ? Un sourire pour le moins paradoxal puisque le pronom « vous » omniprésent fait du douzain entier une adresse aux destinataires, souffrants certes, mais, en même temps, mis en scène à travers leurs ridicules… Faut-il donc en retenir la plainte subjective ou la moquerie prenant les déshérités pour cibles ?
« La Complainte Rutebeuf », vers 107-139
Pour lire l'extrait
Les deux poèmes dans lesquels Rutebeuf a déploré son infortune due à « la griesche », le jeu de dés, se sont élargis à une triste image plus générale, celle des « Ribauds de Grève », puis à une dénonciation de la cour royale à travers le bestiaire de « Renart le Bestourné ». Après cette rupture parodique, le poète revient à son douloureux sort personnel d’abord dans « Le Mariage Rutebeuf », puis dans « La Complainte Rutebeuf » La mention, dans ces deux titres, de son nom invite à en mesurer la part personnelle et le terme « complainte » annonce la tonalité de cette plainte qu’il veut partager à son public, le lyrisme.

" Pauvre Rutebeuf"
Dans les premiers vers de ce long poème de 165 vers, les malheurs s’enchaînent, mariage et naissance d’un enfant, perte d’un œil et blessure d’un cheval, maladie enfin : tout cela accentue sa pauvreté jusqu’à une ruine totale. Dans cet extrait, il y ajoute une autre douleur, la perte de ses « amis » : comment présente-t-il cet abandon et ses conséquences ?
Les amis perdus (vers 1 à 9)
La lamentation
​
Nous retrouvons dans ce poème l’emploi de tercets, où deux octosyllabes de rime suivie sont suivis d’un tétrasyllabe dont la rime introduit celle qui soutient les deux octosyllabes du tercet suivant. Le tercet qui ouvre ce passage propose une sorte de bilan du début de la « complainte ». Il y rejette la faute de son triste sort sur une fatalité présentée comme une vérité générale, « Comme un malheur n’arrive jamais seul », en mettant en valeur, par la reprise verbale au passé composé dans le tétrasyllabe, le destin qui l’a accablé : « tout ce qui pouvait m’arriver / m’est arrivé. »
Une nouvelle épreuve
​
La question oratoire
La question adopte alors une tonalité pathétique, mais l’on peut regretter que la traduction, « Que sont devenus mes amis », rétablisse l’ordre syntaxique ordinaire, là où la dissociation du texte médiéval, « Que sont mes amis devenus », met davantage l'accent sur la perte par sa place à la rime, comme si le temps détruisait tout, même une amitié présentée comme précieuse : « qui m’étaient si intimes / et si chers ? » À nouveau, nous nous interrogeons sur le choix de la traduction qui privilégie les adjectifs qualifiant les amis, au lieu de mettre en avant, comme dans le texte médiéval, le « je » du poète, donc la force de ses sentiments : « Que j’avoie si près tenu / Et tant amé ? »
La réponse
Or, dans sa réponse le poète reconnaît sa culpabilité, mais la traduction rend ambigu cet aveu de négligence. Elle remplace, en effet, la métaphore végétale « il sont trop cler semé / Il ne furent pas bien semé / Si sont failli » par « ils sont bien rares / faute de les avoir entretenus, / je les ai perdus » Ainsi le texte médiéval transforme le poète en un jardinier coupable d'avoir négligé à la fois la qualité des semis et les soins à leur apporter pour qu’ils ne dépérissent pas, arrosage ou engrais par exemple. En revanche, le verbe « entretenus » est plus ambigu en raison de sa connotation financière : l’amitié exigerait alors une réciprocité d’aide matérielle qui, si elle n’est pas remplie - ce que n'a pu faire le poète vu sa pauvreté - conduit les amis à s'éloigner. Dans ce sens, la culpabilité serait donc partagée…
L'accusation (vers 10 à 20)
Les coupables
​
Mais, après son aveu, Rutebeuf reporte la culpabilité de cet abandon sur deux cibles :
Pour un chrétien, celui qui construit le destin des humains est Dieu, mais, si Rutebeuf admet ce rôle prédominant, il n’en souligne pas moins la durée et l’ampleur des épreuves qu'il lui a infligées, mis en relief dans le bref octosyllabe : « tant que Dieu m’a assailli / de tous côtés ».
Mais il insiste surtout sur la dénonciation des amis eux-mêmes, cause de son sentiment d’abandon : « Ces amis m’ont maltraité / car jamais […] je n’en vis un seul chez moi ». Cependant, le reproche formulé ne se limite pas au regret car Rutebeuf lui associe, par la double négation, l’appui financier attendu des amis : « jamais personne ne me consola / ni ne m’apporta un peu de son bien. » Négation plus énergique encore par sa redondance dans le texte médiéval : « Ne du sien riens ne m’aporta. »
